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Depuis plusieurs années, la cybersécurité est présentée comme un secteur en tension, en pénurie de talents, et donc porteur d’opportunités pour les jeunes diplômés. Les discours institutionnels, les campagnes de sensibilisation et les écoles spécialisées évoquent un véritable eldorado numérique, où les postes seraient nombreux, bien rémunérés et accessibles dès la sortie de formation. Pourtant, la réalité du terrain est plus nuancée !
En 2025, le secteur affiche une croissance soutenue, avec une progression annuelle estimée à +10 % du chiffre d’affaires en valeur. Cette dynamique est alimentée par l’explosion des cybermenaces : 47 % des entreprises françaises ont été touchées par une attaque majeure en 2024, d’après le baromètre CESIN x OpinionWay.
Face à cette pression, les besoins en compétences sont donc en croissance. L’Observatoire des métiers 2025 de l’ANSSI révèle que 23 000 offres ont été publiées entre juin 2023 et juin 2024 (+49% en 5 ans). Mais cette volumétrie cache une réalité plus complexe : les offres disponibles s’adressant aux jeunes diplômés ne représentent qu’environ 5 000 offres, les alternances moins de 1 500 offres…
Ce décalage entre les promesses et les débouchés s’explique par plusieurs facteurs : des exigences paradoxales ("junior avec 3 ans d’expérience"), une concentration géographique des postes en Île-de-France, et une définition parfois trop large des métiers "cyber", incluant des rôles IT généralistes dans le décompte des 23 000 offres. En parallèle, les jeunes diplômés en cybersécurité sont de plus en plus nombreux et qualifiés.
Dans ce contexte, il est assez difficilement envisageable de démarrer une carrière sans un parcours en Bac +5. Ceux-ci peuvent relever de différentes catégories : si certains postes sont plus particulièrement adaptés pour des ingénieurs issus d’écoles d’ingénieur (tel celui d’architecte en cybersécurité), les titres RNCP de niveau 7 (équivalent Bac +5 donc) sont particulièrement adaptés pour des rôles opérationnels grâce à leur focus sur les compétences pratiques. Ils permettent d’acquérir des compétences opérationnelles directement mobilisables en entreprise, notamment via l’alternance. Des écoles comme Cybersup ou Oteria misent ainsi sur une pédagogie hybride, alliant savoir-faire technique et compréhension des enjeux juridiques et organisationnels, pour répondre aux attentes du marché.
Le secteur de la cybersécurité en France offre des perspectives solides aux jeunes diplômés, mais l’accès aux premiers postes reste sélectif. Les diplômes d’ingénieurs comme les titres RNCP de niveau 7, reconnus par l’État, constituent une voie efficace pour acquérir des compétences pratiques et répondre aux attentes du marché. L’alternance, les projets personnels et les certifications sont autant de leviers pour se démarquer.
En 2025, réussir son insertion dans la cybersécurité ne dépend pas uniquement du diplôme, mais de la capacité à prouver son savoir-faire, à s’adapter aux réalités du terrain, et à cultiver une passion durable pour la sécurité numérique.